La gauche brésilienne répond en nombre aux anti-Dilma

Quelques jours après la mobilisation des anti-Dima, la gauche brésilienne est descendue dans la rue dans un mouvement de soutien à la présidente élue. A Salvador, comme dans tout le Brésil, syndicats et électeurs du Partido dos Trabalhadores (PT) se sont mobilisés pour appeler au respect de la démocratie et clamer leur rejet d’une démission ou d’un impeachment de Dilma Rousseff, réélue en octobre 2014 pour un mandat de 4 ans.

A Salvador, la mobilisation a dépassé celle des anti-Dilma, 4 jours après cette dernière, avec 8000 participants contre 5000, selon les chiffres de la police.

La manifestation de ce jeudi 20 aout apparaît également plus représentative de la ville de Salvador, après des mouvements anti-Dilma qui restent limités aux quartiers aisés et à l’élite blanche de la ville. Le mouvement de soutien à la présidente a défilé le long d’une artère populaire et commerçante, l’avenida 7 de setembro, dans une manifestation très largement structurée par les syndicats et les différentes associations pour l’égalité des droits des noirs ou des femmes. Parmi les organisations à l’origine du mouvement, on peut citer CUT (Central Unica dos Trabalhadores), CTB (Central dos Trabalhadores et Trabalhadoras do Brasil), MSTS (Movimento dos Sem Tetos de Salvador), MST (Movimento dos trabalhadores rurais Sem Terra), UNE (Uniao Nacional dos Estudiantes), Rua – Juventude Anticapitalista, UMB (Uniao Brasileira das Mulheres ) ou encore UNEGRO (Uniao de Negros pela igualdade).

Bien qu’ils fassent front commun contre une offensive conservatrice qui réclame la tête de Dilma Rousseff, les manifestants d’aujourd’hui n’approuvent plus totalement la présidente qu’ils ont élue en octobre dernier. Le mouvement a notamment revendiqué une sortie de crise qui se fasse par des mesures de gauche, à l’encontre de la politique d’austérité que mène « Dilma » depuis sa réélection. L’indignation devant la corruption endémique est également sur de nombreuses pancartes, réclamant la démission d’Eduardo Cunha ou de Joaquim Levy, deux figures de l’opposition anti-Dilma récemment impliqués dans le scandale « Lava Jato ».

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